« Brrrrraam », la caverne de Kov s’est effondrée. Le monde autour de lui s’est assombri, il pouvait le sentir, le monde, bouger autour de lui, commencer à s’écrouler. Il distingue des bruits étouffés dans ce lieu où règne le silence. Dans l’ombre rougeâtre, il n’aperçoit que son propre reflet, il est seul. Il se demande si c’est la fin, si cela va vraiment finir comme cela alors que rien n’a commencé.
Dans ce brouhaha, sa grotte qu’il a patiemment aménagée lui apparaît : son salon, sa chambre tout en haut avec vue sur toute la cavité. Il appréciait cet air chaud et humide venant du fond du précipice.
Un frisson lui parcourt l’échine. C’est exactement cela qu’il ressent depuis tout ce temps: le froid et la solitude. Frigorifié, le petit Kov reprend peu à peu ses esprits et se lève malgré une forte douleur sur le côté droit de son crâne. L’espace tout autour de lui tangue depuis un bon moment. Il rouvre les yeux et regarde autour de lui : des débris. Il est triste, c’était sa toute première grotte. Il empoigne son courage à deux mains et quitte cette grotte glaciale pour trouver un meilleur endroit pour vivre et réaliser son rêve.
Les efforts ont payé, il aperçoit le bout du tunnel lumineux. Là au loin, il repère une autre cavité. Enfin, se dit-il ! Face à lui, une porte n’attend qu’à être ouverte. Il prend la poignée, la tire et là, à sa plus grande surprise, il voit que cette caverne est aménagée. La structure est similaire à son ancienne grotte mais en mieux. Il est dorénavant propriétaire d’un logement muni d’un chauffage par le sol, de sources chaudes et même d’une chambre d’ami.
Kov se met à la recherche de la personne qui est passée avant lui. Il part à l’aventure pour retrouver son bienfaiteur. Le petit aventurier explore inlassablement l’endroit. Il le connaît par cœur : la chute d’eau, les précipices, les autres cavités cachées au plus profond des entrailles de cette grotte. Il dispose miraculeusement de nourriture en abondance qu’il savoure avec appétit. En peu de temps, il a beaucoup grandi.
Un énorme serpent blanc rode devant son entrée. Il en a peur, son instinct lui dit qu’il ne doit pas l’approcher. De leur côté, les sources d’eau chaude s’épaississent et de grands courants d’air venant du fond du précipice rendent sa vie de plus en plus pénible. Leur violence emporte finalement petit Kov. Il s’envole hors de sa douce caverne qu’il aimait tant.
Kov est maintenant dans le monde extérieur. Emporté par les airs, il grandit, prospère, atteint d’autres cavités de toutes les couleurs, de toutes les chaleurs, de toutes les profondeurs. Il accomplit un de ses vœux les plus précieux : être connu à travers le monde. Monde qu’il parcourt en quelques jours. Les grottes y sont toujours plus nombreuses, douillettes et accueillantes. Il est cité dans de nombreux journaux internationaux pour sa promptitude, son esprit d’aventure et son altruisme qui le rendent si singulier. Bravo petit Kov-ID.