– « Bonjour Madame quels sont les résultats des examens d’hier ? » demanda pleine d’espoir, Laurine la maman d’Anthéa.
– « Bonjour, je vais vous vous expliquer. Veuillez entrer dans mon bureau s’il vous plait » répondit gentiment le docteur Toudzi.
– « D’accord j’espère que les nouvelles sont bonnes… »
– « Votre maman est malheureusement atteinte de lipinomie, je pense que vous avez dû entendre parler de cette maladie assez récemment, car comme vous le savez surement il y a très peu de chance de survie…Ce virus a principalement touché chez votre maman son estomac et ses poumons. Je suis désolé pour vous et pour votre fille, mais on va garder espoir et on va tout faire pour la soigner ! » expliqua le médecin.
A peine étais-je entrée dans ma voiture que je fondis en larmes, j’avais l’impression que tout s’effondrait, tout…ma maman, mon pilier était mal et ça me brisait en mille morceaux. Je me demandais aussi comment ma fille allait réagir quand je lui apprendrais ça, car je savais à quel point elle aimait sa grand-mère.
A peine ai-je finis les cours que je me dépêchais de rentrer chez moi, je voulais savoir ce que le médecin avait dit mais en même temps j’avais peur. Arrivée chez moi ma maman m’attendait assise à la table du salon, je m’assis donc en face d’elle. Elle m’expliqua ce que le médecin lui avait dit et me proposa qu’on aille voir ma grand-mère demain. Je dis oui évidement, bien que ça me rende profondément triste d’avoir appris tout ça, je voulais la voir et lui donner l ‘espoir et la force de continuer un bout de chemin avec nous. Le soir venu, j’eu du mal à m’endormir, tout tournait si vite dans ma tête, les larmes me brulaient les yeux mais je voulais être forte pour elle… Je pense que cette nuit-là j’ai bien passé une heure à regarder tous ces satellites dans le ciel. Le lendemain matin je fis mes devoirs sur mon ordinateur comme tous les samedis matins, j’eu du mal à me concentrer car j’avais mal même si je voulais être forte et que je savais que beaucoup d’autres personnes étaient dans le même cas que moi, les maladies de notre époque mangent des familles entières. L’après-midi je partis voir ma grand-mère avec ma maman, le trajet me parut interminable. Quand on arriva dans sa chambre d’hôpital elle nous accueillit avec un sourire forcé, la douleur se lisait dans ses yeux. Nous discutâmes avec elle de tout et de rien pendant l’après-midi, avant de partir elle nous dit qu’elle essaierait de se battre pour nous mais qu’elle ne savait pas si elle en avait la force et l’envie bien qu’elle nous aime énormément. En sortant de sa chambre je vis une profonde tristesse dans les yeux de ma maman et je pense qu’elle lut la même chose dans les miens.
Le lendemain nous décidâmes de retourner encore une fois la voir pour passer du temps avec elle et lui donner de la force car son traitement commençait le lendemain, ce fut la même chose que la veille. Elle avait beau essayer de le cacher, mais on voyait bien que ça n’allait pas. Le lundi et le mardi je ne pus aller la voir et ma maman non plus. Le mercredi après-midi on retourna la voir, elle avait l’air très fatiguée. Le médecin arriva pour qu’on la laisse se reposer et il voulait nous parler. Il nous dit que pour l’instant son état était stable et que les médicaments devraient commencer à faire effet.
Jeudi et vendredi j’eus plus facile à me concentrer à l’école et je sortis même me balader avec mes amis. Quant à ma maman elle avait l’air épuisé mais elle ne disait rien. Le samedi l’hôpital nous téléphona pour nous dire qu’elle était profondément endormie à cause de tous ces médicaments et que l’on ne pouvait pas venir la voir mais que demain après-midi on pourrait venir la voir. J’étais déçue et triste de ne pas pouvoir aller la voir mais je comprenais qu’il fallait qu’elle se repose.
Le dimanche je mis un pull qu’elle m’avait cousu pour lui faire plaisir. Ça devenait certes un peu long de ne pas savoir si elle allait pouvoir guérir mais on voulait garder espoir. Quand on arriva dans sa chambre la première chose que je remarquai c’était les traits fatigués sur son visage. Elle fut heureuse de constater que je portais le pull qu’elle m’avait cousu. On parla bien deux heures de tous nos souvenirs avec elle, toutes ces après-midis passés avec elle à se promener dans les champs et à observer les buildings tous plus haut les uns que les autres, qui menaçait ces quelques champs qu’il restait. Quand on partit on voyait qu’elle était fatiguée et émue de cet après-midi.
Le début de ma semaine s’est bien déroulé, j’ai été me promener avec ma maman dans la ville et on a beaucoup parlé de ce qu’on ressentait, elle m’a parlé de son boulot et moi je lui ai parlé de l’école et de mes amis. Ensuite on est allé acheter un petit cadeau pour ma grand-mère, on lui a trouvé une petite peluche pour qu’elle puisse la garder avec elle.
Le mercredi le médecin nous a téléphoné pour qu’on vienne la voir et il nous a annoncé la meilleure des nouvelles : elle était presque guérie et allait pouvoir commencer la kiné ce week-end, et peut-être rentrée la semaine prochaine. Ça m’a vraiment fait une boule de joie. J’étais tellement heureuse qu’elle continue un bout de chemin avec nous.
Ça y est je suis dans la voiture avec mes deux personnes préférées : ma fille et ma petite fille. Je peux enfin rentrer chez moi et profiter de nouveau de balades et pique-nique avec elles…