L’homme est-il amené à se détruire lui-même en exploitant et en détruisant la nature?
Voici la question qui était au cœur des débats actuels. Je vais tenter de vous l’expliquer :
Tout d’abord, je m’appelle Julien, j’ai 16 ans et je vis en Suisse à Montreux avec mon père Christophe et ma grande sœur Julie. Je suis en 4ème à l’institut st Martin et j’envisage de me lancer dans des études de médecine. Malheureusement, ma mère est décédée à l’âge de 42 ans d’une maladie pulmonaire inconnue liée à la pollution et aux poussières présentes dans l’air. Les premiers cas de maladies liées à ces poussières sont apparus vers 2097 et les médecins n’ont cessé de chercher un remède. Aujourd’hui, nous sommes le 09 janvier 2118 et la situation est devenue catastrophique. La banquise n’existe plus et l’homme est allé extraire le pétrole présent sous celle-ci. La fonte des glaces a provoqué une hausse du niveau des océans et cela a entraîné de multiples catastrophes naturelles. Des milliers d’espèces animales se sont éteintes et les décès liés aux poussières présentes dans l’air se sont multipliés.
Je vous l’accorde, cela fut très perturbant. Cependant, nous avons essayé de surmonter ces événements.
Quelle n’a pas été notre surprise quand nous étions dans le salon avec mon père et ma sœur de découvrir un flash spécial lors du journal de 20 h ! On y voyait le Président de la Suisse annoncer qu’un vaccin contre les maladies pulmonaires venait d’être mis au point et mis en circulation. Nous avons sauté de joie en sortant dans la rue avec tous les habitants. Ce fut une journée fantastique. Chaque citoyen avait reçu une date à laquelle il devait se faire vacciner. C’était certain, cette démarche allait engendrer des miracles sur la terre entière. Cependant, certaines règles étaient à respecter. La première portait sur une hygiène impeccable requise, il fallait dès lors se laver tout le corps avec un désinfectant spécial. La seconde imposait que chaque personne vaccinée soit immédiatement escortée vers une base secrète sous terre pour ne pas être en contact avec l’air extérieur pendant deux semaines.
En effet, il nous avait été expliqué que le vaccin prenait deux semaines à agir et par précaution, le vacciné ne devait pas être en contact avec l’air extérieur. Ce délai était impératif pour que le vaccin soit efficace et que le corps puisse produire des anticorps.
Nous étions soulagés, mon père devait aller se faire vacciner le 24 mars et ma sœur et moi-même devions y aller le 14 avril. Les semaines passèrent et arriva le jour où mon père dut s’y rendre. Il était assez serein et nous demanda d’être sages en son absence. Après son départ, nous sommes allés nous installer chez des amis le temps d’attendre notre vaccin.
Par la suite, des habitants commencèrent à se poser des questions étant donné que leurs proches partis se faire vacciner n’en étaient toujours pas revenus. Le gouvernement nous interdisait d’effectuer des recherches. Il lui incombait de ramener la personne à son domicile. La population s’inquiétait et de plus en plus de citoyens contestaient cette mesure gouvernementale. L’État, lui, continuait à tenir un discours qui se voulait rassurant. En substance, ne pas paniquer et suivre les instructions.
Le 10 mars à 14 h 55, les chaînes de télévision ont diffusé des images atroces. On y voyait, avec effroi, des milliers de cadavres empilés les uns sur les autres avec ce message percutant disant ceci : N’ALLEZ PAS VOUS FAIRE VACCINER !
C’est à cet instant que nous comprîmes que ce vaccin était un piège.
Cinq ans se sont passés. Suite à cette escroquerie mondiale et le génocide reconnu, de grosses manifestations ont éclaté, de nombreux responsables politiques furent assassinés et ces révoltes furent de plus en plus violentes. La population mondiale était sous le choc d’apprendre qu’un tiers de l’humanité avait été exterminée. Le monde entier était en deuil. Ce plan mis au point de façon diabolique par de nombreux dirigeants influents avait pour objectif d’enrayer l’explosion démographique existante afin de permettre à la planète terre de se régénérer.
Suite à cette abomination, de nombreux projets et initiatives furent mis en place pour tenter de réparer les dégâts sur notre planète. Un tribunal international a condamné tous les experts et les intervenants de ce programme dévastateur. Des millions d’hectares de forêt furent replantés. De nouveaux véhicules non-polluants firent leur apparition,… Certes, la planète allait mieux, mais à quel prix ? Des milliards de vies avait été sacrifiées pour obtenir un tel résultat. Celui-ci restera entaché de sang.
Cette tragédie nous a marqués à vie. Nous avons, ma sœur et moi, perdu nos parents adorés et devons continuellement lutter pour surmonter cette solitude.
Alors voici un message pour les jeunes générations : « Luttez de toutes vos forces contre les régimes totalitaires qui détruisent l’être humain et préservez la planète chacun à votre niveau. Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. »